Petite balade botanique pour cueilleurs curieux et gourmands de nature
Le printemps s’épanouit, et avec lui, c’est tout un cortège de plantes sauvages qui refont surface. Certaines sont déjà bien connues, d’autres plus discrètes mais tout aussi précieuses. Voici une petite sélection des plantes sauvages à observer, cueillir (avec respect), ou simplement accueillir autour de soi en ce moment.

1. L’ortie (Urtica dioica)
Souvent redoutée, elle est pourtant une véritable alliée ! Riche en fer, en calcium, en protéines végétales, elle est excellente en soupe, en pesto ou en infusion. Cueille-la avec des gants, de préférence les jeunes pousses tendres.
2. Le pissenlit (Taraxacum officinale)
Tout se mange dans le pissenlit : les feuilles (en salade ou cuites), les fleurs (en sirop ou en gelée), les boutons floraux (façon câpres) et même les racines (rôties ou séchées pour une infusion). C’est une plante détox par excellence.


3. L’ail des ours (Allium ursinum)
C’est LA star des sous-bois ombragés ! Ses feuilles au goût d’ail sont parfaites en pesto, dans des cakes salés ou des beurres parfumés. Attention à ne pas le confondre avec le muguet, toxique.
4. Le plantain (Plantago major ou lanceolata)
Feuilles comestibles jeunes, goût de champignon cru ou cuit. Le plantain est aussi un excellent remède naturel contre les piqûres d’insectes ou d’ortie.


5. La cardamine des prés (Cardamine pratensis)
Petite fleur discrète mais piquante, elle rappelle la roquette avec une touche de cresson. À parsemer crue sur une salade pour surprendre les papilles.
6. La stellaire (Stellaria media, ou mouron des oiseaux)
Une plante douce et croquante, parfaite en salade ou dans une omelette. Elle pousse un peu partout, même dans les coins les plus banals du jardin.


7. La violette odorante (Viola odorata)
Ses fleurs peuvent décorer un dessert, parfumer un sucre ou un sirop maison. Elle nous ravit autant par le nez que par les yeux.
Cueillir avec conscience
Avant toute cueillette, trois règles d’or :
- Identifier la plante avec certitude (guide ou appli fiable, ou mieux : sortie avec un·e botaniste).
- Ne jamais prélever plus d’un tiers de la plante (et pas si elle est rare ou menacée).
- Éviter les bords de routes et zones polluées.
Et surtout… laissez un peu de place au sauvage, même dans votre jardin. Certaines de ces plantes se sèment toutes seules et ne demandent qu’à revenir chaque année, si on les laisse vivre.